The Forum KOOL! 2.0
Administrateurs : Angel, Kit Fisto, Yoann
 
 The Forum KOOL! 2.0  Fics  Fics de Servant Of Demogorgon 

 Introduction à Servant of Demogorgon

Nouveau sujet   Répondre
 
Bas de pagePages : 1  
Servant of Demogorgon
Kaizer Ultime ;p
Trézomique
Servant of Demogorgon
282 messages postés
   Posté le 21-12-2005 à 12:32:38   Voir le profil de Servant of Demogorgon (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Servant of Demogorgon   

En guise d'introduction, je vais vous présenter l'explication romancée de la présence en le monde de Nintendo - et du Jeux vidéo en général - d'un des plus fervents adorateurs de l'immonde Prince Démon Démogorgon, qui est d'ailleurs décrit dans le manuel pour le jeu Dungeons&Dragons (3e édition) Les Chapitres Interdits , qui est déconseillé à un public non-averti de son contenu; cette explication se fera en deux parties, la première introduisant le personnage et la deuxième explicitant le crossing-over.


--------------------
Servant of Demogorgon
Kaizer Ultime ;p
Trézomique
Servant of Demogorgon
282 messages postés
   Posté le 21-12-2005 à 12:35:17   Voir le profil de Servant of Demogorgon (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Servant of Demogorgon   

La nuit était déjà tombée sur la petite bourgade. Les éclairages publiques étaient défaillants, vu le prix d'entretien qui a été rapidement laissé pour compte dans le maigre budget de la région. Sur les rebords des fenêtres des maisons plus ou moins coquettes bordant les sombres rues de l'ancien cœur de la ville, de petites bougies tentaient tant bien que mal d'offrir aux passants de quoi éviter de trébucher sur quelques gravats non-ramassés par la commune ou de se cogner dans un lampadaire inactif presque indiscernable au sein du brouillard opaque qui s'étendait dans cette pointe d'aiguille d'urbanisation en pleine cambrousse. Ces bougies auraient bien pu être des cierges et sanctifiées au nom du Seigneur Tout Puissant, ou quelque'autre protecteur que ce soit, elles n'auraient été d'aucune utilité face à ce que je vais vous narrer en ce pénombreux soir d'hiver...

Magda courrait malgré elle à travers cette brume blanche, presque tangible, malgré les éternelles recommandations de ses parents concernant le village la nuit tombée. Et elle le savait pertinemment; cette infraction à la règle était due à une heure tardive, elle-même due à une panne de bus transvillageois qui la ramenait de son cours de volley de dix-sept heures vingt-deux. Et trébucher dans la vase brumeuse lui paraissait bien moins problématique que de se retrouver perdue en pleine nuit sans lune au cœur d'une de ces villes typiquement écossaises, c'est à dire aux maisons se ressemblant toutes à part au niveau du contenu du jardinet et au numéro sur la droite de la porte.

Et bien sûr, un air glacé l'entourait, s'engouffrait dans son jogging et son veston, et lui gerçait les lèvres déjà tailladées. Un froid même inhabituel, cependant, tellement l'engourdissement en résultant s'avérait particulier et douloureux.

Le questionnement pour la jeune écossaise était plus porté sur le moyen le plus rapide et le plus efficace de mettre un terme aux effets nocifs de cette brume glaçante; ses suppliques semi-conscientes à elle-même furent entendues, et une devanture d'épicier lui apparut soudainement au cœur du brouillard gerçant, apparition d'autant plus étonnante qu'elle ne se souvenait aucunement de la présence d'un commerçant, même finement incrusté entre deux bâtisses, dans la longue rue qu'elle arpente depuis sa naissance, matin et soir.

Mais, encore une fois, l'intérêt de la fille était dirigé vers le soulagement de ses nerfs, en particulier ceux de ses doigts qui subissaient mille difficultés à pouvoir se mouvoir encore correctement sous sa volonté. La porte de l'épicier se ferma sans bruit derrière Magda, comme si elle avait été huilée il y a quelques minutes même. La jeune femme n'y voyait goutte, aucune lumière s'offrant à elle dans le magasin; elle chercha dans la poche arrière de son jogging son briquet - assez vieux et fréquemment utilisé, notamment par sa mère qui, comme elle, était une fumeuse de longue date - qu'elle alluma d'un air triomphant au dessus d'elle, du bout de sa main glacée qui reçu une once de chaleur, qui l'inonda et lui fit presque mal; mais cette douleur était apaisante, et la faible lumière se dégageant de la flamme mouvante et affaiblie par le manque de gaz au sein de l'ustensile permit à la fille de découvrir du regard la pièce où elle se trouvait; malgré cela, elle ne put vraiment juger ce qu'elle avait devant elle, jusqu'à ce qu'elle découvre, enfin, cet interrupteur bruni qu'elle cherchait désespérément; l'ampoule pendouillante à même son fil à moitié fixé au plafond s'alluma faiblement, lui permettant d'apprécier les dimensions de la salle; enfin, apprécier serait un bien grand mot.

En effet, sur ces plans verticaux étaient plantés avec des clous rouillés et massifs quelques étranges produits de consommation courante: un tas d'intestin ici, une tête baignant dans un sang croupi dans un sac plastique de ce côté-ci, une jambe ayant nécessité l'utilisation d'au moins trois clous pour la faire tenir correctement à l'horizontale de ce côté-là; devant ces monceaux de cadavres éparpillés soigneusement sur toute la surface murale de la pièce, Magda n'eût d'autre réflexes malheureux que de hurler, de beugler à s'en rompre la gorge, qu'elle pensait encore garder longtemps; ce qui nécessitait, cela va de soi, de se jeter sur la porte et de retourner dans le brouillard glacial mais non cadavérique - et, de plus, ne puant pas la viande moisie et rongée par les mouches ; lorsque la jeune femme décida de s'exécuter en ce sens, elle trouva face à elle une porte n'existant plus, remplacée par un pan de mur semblant obstruer hermétiquement la salle, portant le trophée d'un torse - féminin ou masculin, ce n'était hélas plus discernable - cloué de huit larges morceaux de rouille.

Il semblait évident que la petite femme devait se retrouver démunie face à tous ces éléments inattendus et peu appréciables, sans issues possibles; et c'était le cas, et le dessein de celui qui se trouvait plaqué contre le rayon des pains, hors de vue de la jeune femme mais à la portée de cette dernière. Et Magda n'eût point à attendre longtemps le rebondissement de sa macabre aventure; la masse humanoïde la ceintura du bras gauche en surgissant dans son dos, et avant qu'elle ne put réaliser ce qu'elle lui arrivait, l'aiguille de la seringue rouillée transperça sa carotide et laissa s'insinuer dans son cerveau le venin qui lui brouilla progressivement les cinq sens, avec en prime la conscience.

Ces derniers lui revinrent en trombe, soudainement et brutalement, en accompagnement d'une violente douleur au niveau des mains et des pieds. Une douleur violente et si tangible qu'elle en suait. Le moindre mouvement la faisait hurler, la déchirait dans tout son être; elle risqua de se pencher vers son corps. Il était non seulement dénudé, mais également cloué de ces masses pointues et rouillées au niveau des paumes et des pieds sur une planche en bois sec et huileux. Tel le Christ sur sa croix. Mais, contrairement au saint homme qui, dit-on, ne fit que pardonner avec compassion le manque de discernement de ses bourreaux, elle beugla de belle, pour que son bourreau se dévoile à elle, et qu'elle puisse ne plus suffoquer à cause de sa position crucifictoire. En essayant de lever la tête, son regard se plongea dans celui d'une masse informe et affolante, d'une forme fourchue; d'une sorte de corps noir et sinueux surmonté de deux longs cous terminés par des têtes bestiales, hideuses, et incrustées de quatre rubis flamboyant là où auraient dû se situer ses yeux. C'était une idole. Une idole grotesque, surmontant cette planche en bois qu'elle ne pouvait voir placée sur un autel noir au milieu d'une salle circulaire à l'atmosphère viciée et à la luminosité verdâtre.

Lorsque la tête de la jeune femme osa se tourner vers sa droite, ses pupilles purent s'élargir d'une façon particulièrement caricaturale; une sorte de toge noire à la capuche profondément enfoncée la contemplait, laissant seulement deux yeux teintés d'une immuable folie se refléter dans ceux de la fille, lui laissant largement deviner le sort qui l'attendait - et encore, même une imagination des plus perverses n'aurait pu deviner clairement ce sort innommable. La capuche était surmontée d'une haute coiffe torturée, comme étant formée de serpents enroulés et se mouvant encore; et une voix s'éleva de dessous les deux rubis à l'intérieur de cette capuche, une voix bizarre et insupportable, semblant porter tous les vices, tourments et dépravations pouvant toucher le faible Humain; la voix, d'ailleurs, ne semblait pas l'être.

Pendant plusieurs heures, Magda fut maintenue éveillée par les chants infects et hideux, qu'elle pouvait, malheureusement pour elle, parfaitement comprendre; mais la langue britannique devait être bien obscure, pour avoir caché de si odieux, pervers et haineux propos; et revenait sans cesse un nom beuglé avec une ferveur outrancière, qui résonnait irrationnellement au sein de la structure environnante; ce nom impur était celui de Démogorgon, et l'esprit des plus pervers même aurait déjà abandonné tout secours envisageable pour cette enfant.

Sous l'impulsion soudaine d'une étincelle venant de son propre briquet - mais en une autre main, ironie du sort - , l'huile s'enflamma et anima la chair fatiguée de Magda d'une force de combustion atroce. Sentant sa peau se calciner, se noircir et se rabougrir, ses hurlements n'en furent que démultipliés, et, résonnant dans toute la salle, provoqua un capharnaüm abominable de souffrances et de pleurs. Une fumée noire de cendres humaines surmonta rapidement le corps en fusion, laissant les deux rubis de l'idole scintiller au sein de la masse intangible de noirceur et traverser les pupilles fondantes et dilatantes de la jeune femme, dont les yeux bouillaient en leur intérieur et ne tardèrent pas à imploser dans un spectacle macabre et malsain, dans lequel la toge noire aux yeux de rubis beuglait encore et toujours ces mots infects et le nom de l'idole, de celui pour lequel elle était immolée. Peut-être heureusement pour elle, ses souffrances se terminèrent quand son cerveau commença sérieusement à bouillir et à dégouliner de ses orifices auditifs. Cela, cependant, ne sembla nullement avoir d'effet sur la cagoule de jais coiffée qui continuait à n'en plus rendre sa dégoûtante déclamation.

Tous ces jus n'atteignirent point le sol, étant séchés et consumés par les flammes noires qui masquaient à présent le corps de Magda. L'encapuchonné termina finalement, un bon quart d'heure après la mort effective de la fille, ses louanges à l'abomination qu'il servait; et il vomit alors, juste pour le plaisir, dans le feu calcinant les os craquelants de la jeune femme; puis il se retourna, et déclama sur un ton impétueux qu'il n'avait plus besoin des services des forces dupantes; et le magasin disparut lentement dans la brume de la rue, ne laissant qu'un chantier vide et désaffecté, ce qu'il avait toujours été.


--------------------
Haut de pagePages : 1  
 
 The Forum KOOL! 2.0  Fics  Fics de Servant Of Demogorgon  Introduction à Servant of DemogorgonNouveau sujet   Répondre
 
Identification rapide :         
 
Divers
Imprimer ce sujet
Aller à :   
 
créer forum